La Sacem compte parmi ses membres un grand nombre de compositeurs et compositrices de musique pour l’image ainsi que près de 3 500 autrices-réalisatrices et auteurs-réalisateurs. Chaque année, nous leur apportons un soutien sans faille. L’aide à la création de musique originale se déploie ainsi à travers cinq programmes d’aide incluant le long métrage, le court métrage, le documentaire, la fiction et la série TV. Accompagner les carrières artistiques, favoriser la diffusion des œuvres et le renouvellement des répertoires, appuyer l’émergence de nouveaux talents et l’insertion professionnelle des créateurs figurent parmi nos priorités.

Notre soutien aux États généraux s’inscrit exactement au sein de ces engagements. Comme il est de coutume, la Sacem y propose une journée Carte Blanche afin de valoriser le travail de composition de musique originale. Pour cette édition, le compositeur Gilles Poizat y est à l’honneur. Belle occasion de célébrer le cinéma documentaire et la création musicale qui y est dédiée, qui interroge le monde et son histoire, ce festival est un rendez-vous inconournable, à la programmation inspirante et importante.

Excellent festival à toutes et tous,

Patrick Sigwalt,
Compositeur, président du Conseil d’administration de la Sacem

Le Prix Sacem du meilleur documentaire musical sera remis à Jimmy Somerville, rebelle queer de la pop anglaise le mercredi 20 août par Aurélia Naamani, membre de la commission de l’audiovisuel de la Sacem et du jury, en présence d’Olivier Simonnet.

Une journée avec Gilles Poizat

Après une formation classique en trompette et de multiples aventures collectives, Gilles Poizat quitte son métier de chercheur en écologie en Camargue pour tracer à tâtons un chemin entre expérimentations instrumentales et chansons hors format. Après un premier disque de chansons en solo, Micro-vertige et l’expérience du flottement (2013), il crée le duo Rev Galen avec Catherine Hershey sur des poèmes inédits de son grand-père américain. Puis un deuxième album solo, Horse in the House (2019), sur d’autres poèmes du même auteur. À l’occasion d’une création chorégraphique de Benjamin Coyle dont il compose la musique, il développe un dispositif interactif entre trompette et synthétiseur modulaire qui donne naissance à un premier album instrumental, Champignon flamme (2021), puis un suivant y ajoutant la voix (Trouvé perdu, 2024). C’est ce même dispositif qu’il utilise sur la musique du film Ici rond-point de l’Asie d’Hélène Robert et Jérémy Perrin qui lui a valu cette invitation à la journée Sacem des États généraux du film documentaire de Lussas.
Voilà ce que disait Jacques Denis dans Libération à propos de Champignon flamme : « Mille détails habitent cette bande-son, d’étranges climats qui ne sont pas sans rappeler les délicats entrelacs d’un Jon Hassell, ou les méditatives escapades d’un Don Cherry lorsqu’il enfourchait sa trompette nomade. Il y a là pareil sens de la phrase, libérée de toute emphase, un étirement du son qui remet en perspectives l’idée de temps, un défilement sphérique dont les fragiles escarpements constituent d’aussi fragiles que sûrs défis aux lois de la verticalité harmonique. »
Actuellement, il partage son activité musicale entre des tournées avec Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp (orchestre post-punk de douze musicien·nes mené par Vincent Bertholet), quelques concerts solos, une création en cours avec Stimmlippe (ensemble vocal expérimental), Modestine (chansons de Sing Sing et Victor Rassov avec lesquelles il joue des cuivres) et la composition musicale des pièces chorégraphiques de Melina Faka et de Céline Cartillier

Séances animées par Céline Leclère.
En présence de Gilles Poizat.

Mercredi 20.08, 14:30, Salle Cinéma
Écoute de musiques de Gilles Poizat, et concert solo trouvé perdu, voix, bugle et synthétiseur modulaire. Entre free music, chanson et électronique expérimentale, il offrira une performance joyeuse, chantant et jouant du bugle.