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Formation à l'écriture documentaire

L’École Documentaire bénéficie du soutien du plan France 2030 – La grande fabrique de l’image et est accompagnée par le CNC

La conception d'un projet de film documentaire de création, écriture et préparation à la réalisation

Comment passer d’une idée à un projet de film, d’un film rêvé à un film en devenir ? Comment identifier son intention, mettre en œuvre son intuition ?
Cette formation, créée en 1997, propose à des auteurs·rice·s de projets de film documentaire, qu’ils·elle·s soient ou non débutant·e·s, de partager cette étape essentielle de questionnements et de mise en œuvre de leur film avec d’autres auteurs·rice·s engagé·e·s dans le même processus. Elle leur offre la possibilité d’expérimenter la lisibilité de leur pensée à travers un travail d’écriture, constamment soutenu et irrigué par le regard des autres (stagiaires et intervenant·e·s), des visionnages de films, des exercices de réalisation et l’expérience de repérages.

Cette confrontation systématique entre les différents projets, alliée à la réflexion autour de films déjà réalisés, permet de briser l’isolement tout en soulignant la spécificité des différentes approches d’écriture possibles. La formation propose ainsi de pousser chacun sur sa propre voie.

Prochaine session

Session d’Automne 2025 : du 27 octobre au 19 décembre 2025
  • 1ère période : 27 octobre au 14 novembre (Lussas)
  • 2nd période : 17 au 28 novembre (lieux de repérage)
  • 3ème période : 1er au 19 décembre (Lussas)

Limite d’envoi des candidatures :
Mardi 8 juillet 2025 (18h)

Annonce de la sélection :
début septembre

Session en cours

Session de Printemps 2025 : du 3 mars au 25 avril 2025
  • 1ère période : 3 au 21 mars 2025 (Lussas)
  • 2nd période : 24 mars au 4 avril 2025 (lieux de repérage)
  • 3ème période : 7 au 25 avril 2025  (Lussas)

Limite d’envoi des candidatures :
Lundi 16 décembre 2024 (18h)

Annonce de la sélection :
 mi-janvier 2025

Objectifs

La formation doit permettre aux stagiaires d’apprendre à :  

  • Analyser les enjeux formels et narratifs propres à l’écriture documentaire
  • Acquérir une connaissance du patrimoine du cinéma documentaire d’auteur et la mettre à profit dans le développement du projet  
  • Acquérir des compétences de base aux principaux outils techniques de tournage 
  • Être capable de réaliser en « tourné monté » un objet cinématographique traduisant les intentions de son auteur dans le cadre de contraintes spécifiques 
  • Être en capacité d’identifier et d’élaborer les principales composantes du dossier de film en vue de son financement 
  • Mobiliser ses compétences en vue de la présentation et de l’argumentation du projet  
  • Mettre en œuvre les connaissances acquises en vue de l’écriture d’une version du projet  
  • Acquérir des connaissances sur les différents modes et stratégies de production et modes de financement dans le champ du cinéma documentaire  

 

Informations générales

Lieu de formation : L’imaginaïre, 300 Route de Mirabel 07170 LUSSAS // VOUS RENDRE À LUSSAS

Récurrence de la formation : Deux sessions par an au  Printemps et à Automne

Nombre de participant·e·s : 6

Type de formation : présentiel

Nombre d’heures de formation : 210 heures soit 30 jours

Horaires : 9h30 – 17h30 (pause déjeuner de 13h à 14h)

Les journées de formation sont régulièrement suivies de visionnages de films en début de soirée.

Pédagogie

Travail individuel et collectif.

Définir et approfondir les enjeux formels et narratifs propres au documentaire de création. Aborder les questions de mise en forme rédactionnelle en relation avec les attentes spécifiques du milieu professionnel (institutionnel, télévisuel, sociétés d’auteurs, etc).

Les stagiaires sont accompagnés tout au long de la formation par un formateur·rice principal·e (auteur·rice-réalisateur·rice) qui passe le relais, pour de brèves périodes, à un ou deux autres intervenant·es.

Quelques intervenant·es des sessions précédentes : Xavier Christiaens, Jacques Deschamps, Vladimir Léon, Damien Monnier, Isabelle Rèbre, Régis Sauder etc. et en production : Carine Chickowski (Survivance), Rebercca Houzel (Petit à petit), Raphaël Pillosio (L’Atelier documentaire), Eugénie Michel-Villette (Les films du Bilboquet)…

 

Programme

Première période (3 semaines – Lussas)

• Travail de réflexion collective coordonné par le/la formateur·rice :

–  analyse approfondie de chaque projet

–  visionnages analyses collectifs collectifs (dontréalisations antérieures des stagiaires)

–  visionnage de films appartenant au patrimoine cinématographique documentaire

• Travail personnel de documentation : lecture et visionnage de films liés au thème et enjeux formels du projet

• Entretiens individuels avec le formateur·rice : autour des enjeux du projet, de ses pistes formelles, de sa dramaturgie, temporalité ,etc. Examen des différentes options possibles avant repérages.

• Exercices pratiques (filmiques, photographiques, sonores) suivis d’une analyse collective des travaux.

• Réalisation d’un petit objet filmique à partir de l’analyse des intentions du projet.

Deuxième période (2 semaines – lieu de repérages)

• Repérages (lieux, personnages, situations,…) sur le terrain et, si nécessaire, repérages d’archives.

(S’il n’est pas possible ou pas adapté pour le·la stagiaiare de se rendre sur son terrain de repérages lors de cette periode, l’exercice sera réadapté.)

• Collecte de matériaux et élaboration d’un journal de repérages

Troisième période (3 semaines – Lussas)

• Analyse collective et individuelle des projets retravaillés après repérages.

• Entretiens individuels par deux intervenant·es (lecteurs·rices) et reprise de l’écriture

• Élaboration d’une nouvelle version du projet.

• Intervention en fin de stage d’un·e producteur·rice sur la question des contrats, des aides à l’écriture et à la production, du lien entre l’auteur·rice et le producteur·rice, des pistes de production pour chaque projet.

Chacune des périodes à Lussas est rythmée par des visionnages collectifs quotidiens de films appartenant au patrimoine cinématographique documentaire. Les stagiaires bénéficient également de listes individualisées de films en relation avec leur projet et mis à disposition par le centre de ressources d’Ardèche Images (La Maison du doc).

 

Modalités d’évaluation

Contrôle continu selon ces critères :

• Qualité artistique, maîtrise et originalité formelles, pertinence du projet

• Expertise sur le sujet

• Maîtrise des outils rédactionnels conformes aux attentes des commissions de financement

• Adéquation de l’essai cinématographique avec le projet écrit.

Une attestation de fin de stage ainsi qu’une validation des acquis seront délivrées à l’issue de la formation.

 

Prérequis

• La participation à la formation est ouverte à tous les auteur·rice·s-réalisateur·rice·s, y compris débutant·e·s.

• Le projet peut être présenté par un auteur·rice-réalisateur·rice, qu’il bénéficie ou non de l’appui d’un producteur·rice.

• Les candidat·e·s doivent posséder une bonne maîtrise du français à l’écrit et à l’oral.

 

Modalités de recrutement 

La selection des candidats se fait sur lecture des dossiers par un comité de sélection.

Les dossiers pouvant être retenus sont ceux présentants un documentaire de création, ils devront refléter le point de vue de leur auteur·rice.

Le dossier de candidature doit être complet.

Un entretien téléphonique peut être proposé en complément du dépôt de candidature.

 

Dossier de candidature

Il doit comprendre les éléments suivants, dans l’ordre indiqué ci-dessous :

1 – la fiche d’inscription dûment complétée (à télécharger ici)

2 – Une page de garde indiquant le titre et le nom de l’auteur·rice

3 – Une lettre de motivation

4 – un résumé du projet de film (10 lignes)

5 – Une note d’intention (2 à 3 pages) : la note d’intention décrit à la fois le désir de film, ses enjeux et ce qui va le rendre possible. Elle développe le point de vue du réalisateur·rice en donnant des éléments sur sa démarche ( qui ? où ?  quand ? comment ?)

6 – Une note de réalisation (1 à 2 pages) : Elle comporte des éléments sur les partis pris ou à ce stade, les manières de faire, possibles concernant  par exemple, la place du sonore, la nature des images, l’utilisation d’archives, mais aussi le type de narration le recours éventuel à l’entretien, la voix off ,etc).

A ce stade, le projet doit évidemment comporter les questions que l’auteur·rice se pose face à son futur film.

7 – Un synopsis développé (6 pages maximum) : il donne à « voir» le film à cette étape avec des éléments de lieux, de protagonistes  de temporalité, organisés ou on dans une continuité narrative (en évitant le vocabulaire technique). Cette partie doit  intégrer des images (de 1 à 4 maximum)

8 – Le curriculum vitæ détaillé de l’auteur.rice-réalisateur.rice

– Le cas échéant, une brève présentation de la société de production

– Tout élément complémentaire jugé pertinent par le candidat·e

– Dans le cas d’une précédente réalisation ou d’éléments filmés liés au projet, merci de joindre impérativement les liens pour visionnement. Si votre dossier comporte plusieurs liens viméo ou autre, merci de les rassembler dans même document en fin de dossier.

– Votre dossier doit comporter 15/17 pages maximum –

Le dossier doit être envoyé en PDF (avant la date limite) : en version électronique nommé selon le modèle « Prénom Nom » à l’adresse : candidature@ardecheimages.org// objet du mail : Candidature – Formation à l’écriture documentaire

Coût de la formation

Coût pédagogique (session 2025) :  5 960€ 

Coût horaire : 28,40€/h 

Le coût pédagogique recouvre l’encadrement pédagogique, l’accès à la documentation (films, revues, ouvrages spécialisés…) et les moyens techniques.

Au-delà des frais de transport pour venir à Lussas, des frais d’hébergement et de repas sont à prévoir à la charge du stagiaire. Nous préréservons des hébergements adaptés et à proximité, et les déjeuners des jours de formation sont organisés par Ardèche Images.

Vous pouvez contacter Noémie Billet, chargée de production des formations, pour recevoir un devis et le plan de formation.

 

Possibilités de prise en charge

Il est important d’initier les démarches pour la prise en charge de la formation en amont du dépôt de candidature. Celles-ci prennent souvent du temps.

Une fois sélectionné·es, il est nécessaire que les stagiaires soient en mesure de confirmer rapidement leur participation à la formation.

Au-delà des frais pédagogiques, des frais annexes (hébergement, transport…) peuvent être prise en charge, selon les organismes, il faut en faire la demande en amont du début de la formation.

Pour initier les démarches ensemble et obtenir un devis et un plan de formation, n’hésitez pas à contacter directement Noémie Billet, chargée de production des formations.

AFDAS : Ce stage peut être financé par cette structure pour les intermittent·e·s, les salarié·e·s permanent·e·s (des entreprises de la culture, de la communication et des loisirs) et les auteur·rice·s. Il s’agit de contacter votre délégation de l’AFDAS afin de vérifier si vous avez des droits ouverts, puis en cas de sélection d’effectuer votre demande de prise en charge, la démarche est à faire en ligne sur la plateforme de l’AFDAS.

France Travail/Pôle Emploi : Cette formation peut être prise en charge pour les demandeurs et demandeuses d’emploi en déposant un devis AIF. 

AGEFICE : Cette formation peut être prise en charge pour les auto-entrepreneur·euse·s (il existe d’autres opérateurs de compétences pour les auto-entreprises, vérifiez celle qui vous concerne)

–> Selon votre situation d’autres possibilités de financement existent en particulier auprès d’organismes paritaires financeurs de la formation (Uniformation, Opcalia, Atlas…), d’Audiens, des collectivités territoriales (Conseil régional, Conseil départemental, Commune), de Plans locaux pour l’insertion et l’emploi (PLIE) ou encore les missions locales.

École Documentaire – Lussas

Noémie Billet – chargée de production des formations

04 75 94 05 33 | n.billet@ardecheimages.org

 

Accueil de personnes en situation de handicap

Les locaux sont situés dans un bâtiment ERP, accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les formations peuvent être adaptées en fonction des besoins.

N’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe pour préciser vos besoins et nous mettrons en œuvre toutes les solutions et aménagements nécessaires aux bonnes conditions de suivi de la formation.

Pour plus d’informations, téléchargez ce PDF.

Frais annexes

Des frais annexes sont à prévoir comme le transport, le logement et la restauration, ces frais sont à la charge du/de la stagiaire.

Logement : Une solution de logement pré-réservée ainsi qu’une liste des gîtes dans le village seront proposées aux futurs stagiaires pour organiser leur venue.

Restauration : Afin de faciliter le séjour, les repas de midi sont proposés et organisés par Ardèche Images (à la charge du/ de la stagiaire).

Les rencontres professionnelles

Dans les mois suivant la formation, Ardèche Images organise des dispositifs pour favoriser la mise en production des films travaillés en formation. Les stagiaires pourront candidater à ces rencontres professionnelles, selon les conditions requises. Chaque année, plusieurs projets obtiennent des aides à l’écriture, au développement et/ou à la production (CNC, SCAM, aides régionales…).

Rencontres Premiers films

Créée à l’initiative d’Ardèche Images en 2010, devant la difficulté croissante pour l’ensemble de la profession à produire des premiers films documentaires de création, ces rencontres se déroulent sur trois jours intenses permettent chaque année au mois d’octobre à des jeunes auteurs issus des formations d’Ardèche Images et en partenariat avec l’Université Grenoble Alpes, de faire connaître leur projet à une quinzaine de producteurs et diffuseurs venus de toute la France et Belgique dans le cadre d’échanges collectifs et individuels.

Les Rencontres d'août

Pendant les États Généraux du Film Documentaire de Lussas, l’école du documentaire organise des rencontres professionnelles à huis clos à destination de tandems auteur∙rice·s-­réalisateur·rice∙s & producteur∙rice∙s et des acteur∙rice∙s du financement de la création documentaire pour des échanges approfondis sur leurs projets.

Chiffres

Stagiaires sondé·e·s conseilleraient cette formation à d’autres personnes
97%
Stagiaires des sondé·e·s disent que le contenu pédagogique de la formation a correspondu à leurs attentes, et même au delà pour la majorité d’entre eux
97%
Stagiaires sondé·e·s se disent satisfaits / très satisfaits des conditions d'apprentissage et des supports de formation mis à disposition
100%

Chiffres et témoignages récoltés dans le cadre d’un questionnaire proposé aux stagiaires ayant suivi la formation entre 2018 et 2024. Sur 85 personnes concernées, 39 ont répondu au questionnaire soit 45%.

Entre 1997 et 2024, 354 stagiaires ont suivi cette formation.

 

Le suivi des stagiaires et de leur projet est également à retrouver sur le Blog et Facebook de l’école documentaire

Expériences pédagogiques

L’individualité et le groupe

La résidence d’écriture documentaire a réuni six individualités qui relèvent de formation universitaire et de parcours professionnels variés. Qui surtout viennent des quatre (plutôt des 6) coins d’un horizon mental sans mot de passe et sont donc arrivés avec des projets de films documentaires très singuliers. Mais complot lussassois du hasard ou cause cachée, assez vite et de plus en plus solidement à mesures des étapes du travail, un vrai groupe s’est constitué ne laissant personne à la traîne, chacun existant avec les autres et porté par les autres avec ce ménagement nécessaire, adroit et attentif de chacun envers chacun, pour ce qui ne découle que de son expérience propre et de son alchimie propre.

 

Marianne Fricheau, printemps 2010

Le quotidien de l'écriture

Des exercices quotidiens d’écriture et dans le même temps, une expérience collective ou bien individuelle de projections, puis de description de séquences ou de films documentaires (ce que je vois, ce que j’entends, ce que j’interprète). L’analyse de la matière du récit filmique et de son économie, l’appréhension de sa documentation, enfin l’apprentissage en commun de la prise en main des outils de l’image, du son, du montage, la pratique du matériel technique, ont amené les apprentis-chercheurs, dans la voie et dans le style qui leur sont absolument propres, à trouver réponse à cette question : à quoi peut-on croire ? Qu’est-ce qui est vrai ? Autrement dit : comment faire que par la mise en scène de la réalité que j’ai à filmer au moment où je la filme, tout semble se dérouler de la manière la plus plausible du monde en même temps que cette vie filmée de tous les jours sache composer, afin que tout se réponde et prenne valeur de signes ? Ou encore : ne plus discerner l’imaginaire discret du vécu. C’est évidemment sinon le problème du moins la question du documentaire.

 

Marianne Fricheau, printemps 2010

Revenir au travail de l’écriture proprement dit : comment passer de la permanence illusoire d’un sujet à son abandon provisoire pour écrire ?

Lente transmutation du sujet : rejeter, modifier, modeler, revenir… Il y a sûrement un mauvais dieu qui contraint chacun d’entre nous à ne pas oublier ce faux dieu, celui qui nous fait éprouver l’idée d’un sujet initial et préalable à traiter. En même temps « ce besoin » d’une illusion de permanence » crée à son tour un besoin réel de structure et de forme… et dès lors, après l’exercice du croquis filmé, les sujets que nous convoquons ne sont plus des opinions, des sentiments, des prétextes, etc. mais des images promptes à vivre. Et dès lors (à nouveau) elles affluent : pourtant elles ne sont pas encore vraies. Les vraies viennent après : les vraies, ce sont celles qui arrivent au moment où l’on peut se dire à la fois « si peu de choses ont changé que tout redeviendra comme avant » mais aussi « comme le temps a passé, elles ne redeviendront jamais comme avant, après qu’elles ont changé ». Et ces «  images-là » que nous avons cherchées, tout à coup se fondent si intimement dans l’essence du récit à mener, qu’elles nous indiquent : c’est maintenant le moment d’écrire.

 

Marianne Fricheau, printemps 2010

Revenir au travail de l’écriture proprement dit : comment passer de la permanence illusoire d’un sujet à son abandon provisoire pour écrire ?

Lente transmutation du sujet : rejeter, modifier, modeler, revenir… Il y a sûrement un mauvais dieu qui contraint chacun d’entre nous à ne pas oublier ce faux dieu, celui qui nous fait éprouver l’idée d’un sujet initial et préalable à traiter. En même temps « ce besoin » d’une illusion de permanence » crée à son tour un besoin réel de structure et de forme… et dès lors, après l’exercice du croquis filmé, les sujets que nous convoquons ne sont plus des opinions, des sentiments, des prétextes, etc. mais des images promptes à vivre. Et dès lors (à nouveau) elles affluent : pourtant elles ne sont pas encore vraies. Les vraies viennent après : les vraies, ce sont celles qui arrivent au moment où l’on peut se dire à la fois « si peu de choses ont changé que tout redeviendra comme avant » mais aussi « comme le temps a passé, elles ne redeviendront jamais comme avant, après qu’elles ont changé ». Et ces «  images-là » que nous avons cherchées, tout à coup se fondent si intimement dans l’essence du récit à mener, qu’elles nous indiquent : c’est maintenant le moment d’écrire.

 

Marianne Fricheau, printemps 2010