Un être généreux et révolté va nous manquer, une figure du cinéma documentaire a disparu. Jean-Pierre Thorn était un militant et un cinéaste engagé. Il entre dans le cinéma en mai 68 par les États généraux du cinéma et ne cesse ensuite de lutter pour rendre visibles ceux qui ne l’étaient pas, les ouvriers d’abord, comme dans Le Dos au mur, film de luttes, film en lutte, que nous avons choisi pour lui rendre hommage. Après avoir filmé ouvriers et travailleurs immigrés, il suit la génération suivante, celle de leurs enfants, et est le premier cinéaste à montrer la beauté et la puissance de la culture hip-hop des quartiers.
Sa générosité a inspiré plusieurs générations de cinéastes qu’il a encouragées à filmer, car chaque histoire, d’où qu’elle vienne, a de la valeur et mérite d’être racontée. « C’est une histoire populaire du xxe siècle que son œuvre raconte », rappelle Alice Diop.
Il aura aussi inspiré plusieurs générations de passeur·euses, en cofondant l’ACID afin que les voix du cinéma indépendant puissent aller dialoguer partout avec chaque spectateur·ice. Avec son dernier film, L’Âcre Parfum des immortelles, il nous offrait un film plus personnel d’une grande pudeur où l’on comprenait à quel point le politique est toujours une histoire intime. Un cinéaste à vif.
En partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse.
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