Ce Master 2 a été fondé et imaginé en partenariat entre l’Université Grenoble Alpes et Ardèche Images. Il allie une réflexivité sur les pratiques documentaires adossées à des enjeux de recherche sur la création à une « pratique » d’école de cinéma. L’année de formation commence pendant les Etats généraux du film documentaire à Lussas, puis se déroule de septembre à mi-novembre à l’Université Grenoble Alpes, et de mi-novembre à juin à Lussas.
La formation rassemble chaque année 12 étudiant·e·s en option réalisation et 6 en option production-distribution venus d’horizons les plus divers ( sciences politiques, socio-anthropologie, arts du spectacle, écoles d’art, histoire,géographie…) ou des professionnels en reprise d’études.
Le parti-pris pédagogique de ce master destiné à sensibiliser les futurs réalisateur·rice·s aux enjeux formels et éthiques de leur pratique artistique tout en leur assurant une autonomie dans l’usage des outils, repose sur une série d’expériences de réalisation. Elles se déroulent dans le cadre d’ateliers individuels et collectifs, encadrés par des cinéastes et des techniciens expérimentés.
Les étudiant·e·s poursuivent également tout au long de l’année l’écriture d’un projet de film destiné à être réalisé et produit après la formation.
La vie ensemble pendant un an dans le village de Lussas constitue évidemment un des points essentiels de cette formation qui postule que le collectif et la démarche d’auteur ne sont pas exclusifs. Au contraire, c’est en partageant et en confrontant les pratiques, les points de vue, l’expérience, que la singularité des regards peut s’affirmer, se conjuguer.
Dans ce même esprit, l’option production, créée en 2008, qui devient en 2021 l’option production-distribution, ambitionne de former une nouvelle génération de producteur·rice·s dotés de l’ensemble des compétences artistiques et économiques nécessaires au plein exercice de leur métier et forts d’une exigence critique et d’une implication sur les projets.
Fondée sur l’accompagnement des oeuvres et des auteur·rice·s, cette formation accorde une place importante aux modes de production alternatifs, et notamment aux possibilités offertes par les nouveaux médias et les nouveaux modes de distribution du cinéma documentaire.
La pré-rentrée s’effectue pendant les États généraux du film documentaire de Lussas (4e semaine d’août). Les étudiants qui bénéficient d’une accréditation gratuite, mettent à profit toutes les opportunités pour voir des films et participer aux séminaires. Ils élaborent pendant cette semaine « un journal » de leur expérience qu’ils poursuivront tout au long de leur formation.
À Grenoble de septembre à mi-novembre
Le cursus à l’Université Grenoble Alpes comprend un tronc commun avec des étudiants en études cinématographiques et en arts de la scène et des enseignements de spécialité : Histoire des pratiques documentaires, Documentaire et politiques, Corps, altérités et mises en scène, Culture de la production (dispensés par des enseignants qui sont aussi des praticiens). L’objectif pédagogique est de pratiquer une réflexivité sur les enjeux contemporains de la création documentaire (corps, outils, supports, matière) et sa production (dans les champs du cinéma, de la télévision, de l’art, dans des contextes industriels, associatifs ou collectifs) à travers les différents séminaires, cours, rencontres professionnelles et artistiques mais aussi des résidences de création et des ateliers (« laboratoire argentique », « laboratoire numérique »). Les mêmes enseignements sont suivis par les étudiants des deux options dans le but de développer une culture commune.
Le programme détaillé est à consulter sur le site de l’Université Grenoble Alpes.
À Lussas de mi-novembre à fin juin
À toutes les étapes de la formation des cinéastes, techniciennes et techniciens, très engagés dans la pratique du documentaire d’auteur, accompagnent les étudiants pour leur permettre de déployer leur désir de film, de l’identifier, de le mettre en œuvre avec la plus grande liberté et autonomie possible. Il s’agit de profiter du lieu et de ce temps condensé, intense, entièrement dédié à l’expérimentation pour découvrir son écriture cinématographique, son paysage, sa manière de filmer.
Le groupe dans sa diversité, sa singularité dans ce qu’il rend possible et interroge de chacun constitue le 13ème acteur de chaque promotion. L’entraide mais aussi la confrontation, à l‘opposé de tout esprit de compétition, constituent l’un des fondements de notre pratique.
Les étudiants ont à leur disposition le fond unique de la Maison du doc (plus de 20 000 titres du patrimoine comme de la création récente) et une salle de cinéma qu’ils peuvent utiliser presque quotidiennement.
De mi-novembre à mi-décembre
Premier geste
L’arrivée à Lussas devient d’emblée le terrain d’une expérience cinématographique précédant toute initiation technique ; où un geste premier accompagne et témoigne des premiers pas sur cette terra incognita.
Ateliers initiation
Il s’agit de s’approprier les bases des outils de prise de vues, de prise de son et de montage pour acquérir l’autonomie nécessaire à chaque expressivité.
De décembre à janvier
Filmer la parole
Accompagnés par un réalisateur·rice puis deux monteurs·euses, les étudiant·e·s se confrontent à la réalisation d’un premier objet filmique abouti, dans le cadre d’une tentative pour filmer la rencontre avec l’autre, un être de parole.
Fin janvier
Retour aux fondamentaux de l’écriture cinématographique
Exercices vidéo et son, et intervention de cinéastes et programmateurs dans le cadre de master class.
De février à mars
Film collectif
Il s’agit d’une expérience centrale à cette formation et qui lui est propre.
Les étudiants élaborent collectivement durant près de deux mois, toutes les étapes d’un film (écriture, tournage, montage) dont ils sont collectivement les auteurs réalisateurs. Les partis pris du film naissent de la mise en commun et de la confrontation par l’ensemble des étudiants réalisateurs de chaque étape de l’élaboration du film en devenir conçu et fabriqué collectivement mais sur la base de partis pris forts et assumés individuellement. Le travail s’élabore à partir d’un va-et-vient constant entre repérages sur le terrain et écriture, dans un passage de relais d’un groupe de travail à un autre. A mi-parcours de leur cycle d’études, les étudiants sont en mesure de formuler leurs intentions, de les confronter et d’en envisager le comment (technique, méthodologique, narratif).
Ce film, tourné dans les environs de Lussas, est conçu pour être un démultiplicateur d’apprentissages. Exercice souvent difficile, toujours exaltant, il fait l’objet d’une présentation publique qui réunit souvent un très grand nombre de spectateurs, parmi lesquels beaucoup d’acteurs du film.
De avril à juin
Film individuel de fin d’études
Ce film qui clôt l’année, est tourné lui aussi dans les environs de Lussas, dans un contexte d’expérimentation mais aussi de contraintes propres à la production d’un court métrage de 10 à 30 minutes.
Il s’agit, pour les étudiants accompagnés tout au long du processus créatif par des réalisateurs et des monteurs, de passer de l’intuition d’une forme à un film achevé. Les équipes se constituent à l’intérieur du groupe, au tournage comme au montage. Toutes les formes sont possibles. Le tournage a lieu à l’issue d’un travail d’écriture et de repérages qui aboutit à l’élaboration d’une proposition de dispositif, de mise en scène pour tenter de représenter quelque chose du réel, de le découvrir.
Depuis plus de vingt ans, les films réalisés par les étudiants du master constituent une mémoire unique sur les habitants et les lieux qui, année après année, acceuillent ces apprentis cinéastes.
Quelques-un·e·s des intervenant·e·s : Agnès Bruckert (monteuse), Xavier Christiaens (réalisateur), Jacques Deschamps (réalisateur), Benoît Dervaux (opérateur réalisateur), Alice Diop (réalisatrice), Rémon Fromon (directeur de la photographie), Florence Bon (monteuse), Saskia Berthod (monteuse), Khristine Gillard (réalisatrice), Claudio Pazienza (réalisateur), Federico Rossin (historien du cinéma), Régis Sauder (réalisateur), et bien d’autres encore…
L’accompagnement du projet de film
Les étudiants sont candidats avec un projet de film destiné à être développé en écriture pendant l’année, réalisé et produit après la formation. L’écriture, encadrée par des enseignants praticiens de l’UGA, est nourrie par les expériences de réalisation que les étudiants traversent durant l’année. L’atelier invite chaque étudiant à développer une réflexivité sur sa pratique documentaire et sur les moyens à mettre en oeuvre pour réaliser leur projet de réalisation. Ainsi, le partenariat entre l’université et l’association continue d’allier, dans le suivi des projets des étudiants, une réflexion sur la pratique artistique tout en accompagnant le développement d’oeuvres innovantes.
Destinés à être produits à l’issue de la formation, certains de ces projets de films sont présentés en octobre lors des Rencontres Premiers films mises en place par Ardèche Images. Une dizaine de films par an issus de ces rencontres assurent à leurs auteurs l’entrée dans la professionnalisation.
Prérequis
La formation est ouverte aux étudiant·e·s et aux adultes en formation continue, français ou étrangers possédant une bonne maîtrise de la langue française.
Les étudiant·e·s sont sélectionnés sur la base d’un dossier artistique, puis d’un entretien. C’est un engagement personnel qui conduit les candidat·e·s à écrire un projet de film, pour l’option réalisation, ou à défendre son parcours professionnel avec éventuellement à l’appui un projet de film d’un auteur·rice-réalisateur·rice pour l’option production-distribution.
Equivalence
Vous êtes titulaire d’un diplôme équivalent Bac+4 : L’admission (sur dossier puis entretien) est ouverte aux candidats titulaires d’une première année de master : toutes les informations sur les demarches de candidature au Master sont sur le site de l’Université Grenoble Alpes.
Passerelle
Vous n’avez pas le niveau d’études requis mais pouvez justifier d’une expérience professionnelle et artistique : L’admission (sur dossier puis entretien) est ouverte aux candidats justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans relevant du domaine de la formation et d’engager une démarche de VAPP auprès du service Formation continue de l’Universiré Grenoble Alpes, en parallèle de la candidature.
Formation continue
Vous êtes adulte en reprise d’études : Les candidats qui ont interrompu leurs études depuis au moins 2 ans sont accompagnés dans leurs démarches pour la formation continue par la Direction de la formation continue et de l’apprentissage de l’Université Grenoble Alpes (Tél. : +33 (0)4 54 04 11 90 / fc-llasic@univ-grenoble-alpes.fr).
Accueil Personnes en Situation de Handicap
Les locaux d’Ardèche Images sont situés dans un batiment ERP, accessibles aux personnes à mobilité réduite.
N’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe pour préciser vos besoins et nous mettrons en oeuvre toutes les solutions et aménagements nécéssaires aux bonnes conditions de suivi de la formation. Pour plus d’informations, téléchargez ce PDF.
Ainsi que le Servive Accueil Handicap de l’Université Grenoble Alpes et leurs référents.
Toutes les démarches sont à faire sur le site de l’Université Grenoble Alpes.
Nombre de places
12 étudiant·e·s
Durée
1 an
Sélection
Le jury paritaire est composé d’enseignant·e·s et de professionnel·le·s représentant Ardèche Images.
Une première sélection des candidatures est faite sur dossier, 30 candidat·e·s sont retenus pour des entretiens (45 minutes) qui ont lieu habituellement la première semaine du mois de juin à Grenoble.
Les entretiens d’admission du Master Documentaire de création ont lieu sur le campus de l’Université Grenoble Alpes (l’adresse precise est communiquée dans la convocation à l’entretien). Pendant la crise sanitaire, ces entretiens ont lieu en visio.
Les résultats sont envoyés par mail aux candidat·e·s.
• un résumé du film (10 lignes à 1/2 page), il annonce le film en nous faisant rentrer dans l’histoire, du point de vue de l’auteur
• le synopsis (6 à 10 pages) qui « donne à voir » le film dans une continuité narrative avec ses lieux, ses personnages et sa temporalité. C’est un travail de description des images, du son, de la mise en scène, en évitant les termes techniques.
• la note d’intention de réalisation (2 pages). La note d’intention décrit à la fois le désir de film et ce qui va le rendre possible, elle développe le point de vue de la réalisatrice/du réalisateur en donnant des éléments sur la démarche et la forme cinématographique envisagée. Ces précisions peuvent porter sur le type de narration et les moyens techniques (son, montage, utilisation d’archives, entretiens, fil conducteur, structure narrative..).
Le projet de réalisation fait l’objet, tout au long de l’année de formation, d’un suivi d’écriture en tutorat. Il est destiné à être réalisé et produit après le cursus de formation, dans le secteur professionnel de la production, sans contrainte de lieu, ni de durée.
A ce stade, le projet doit évidemment comporter les questions que l’auteur se pose face à son futur film.
La procédure d’inscription se fait sur le site de l’Université Grenoble Alpes
Le dossier de candidature est composé de deux parties : le dossier artistique tel que décrit ci-dessus et sur l’application e-candidat, le dossier administratif – rubrique « candidater et s’inscrire » et selon la situation :
• « vous suivez des études post-baccalauréat en France » > « votre formation relève du domaine Arts, lettres, langues » > « accédez à l’application e-candidat »
• « vous suivez des études post-baccalauréat à l’étranger »
Les inscriptions s’effectuent auprès de l’Université Grenoble Alpes et les modalités précises sont présentées sur son site Internet.
La formation est inscrite au RNCP sous l’intitulé : Master – Création artistique
Certification RNCP31491 obtenue par UNIVERSITE GRENOBLE ALPES en date du 11/07/2016
• Taux d’obtention de la certification : Les chiffres liés à ces résultats sont disponibles sur le site de l’Université Grenoble-Alpes Le devenir des diplomés du master
• Taux d’insertion dans le métier visé : Les chiffres liés à ces résultats sont disponibles sur le site de l’Université Grenoble-Alpes : Le devenir des diplomés du master
• Bloc de compétences : Les Blocs de compétences sont disponibles sur la fiche RNCP du diplome. Il est possible d’obtenir tout ou partie du master en VAE, les informations sur la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) sont consultables sur le site de l’Université Grenoble Alpes.
• Suite de parcours : Doctorat, doctorat en recherche-création…
• Débouchés : Les débouchés sont disponibles sur la plaquette du Master (téléchargeable-ici) // Exemples de métier sur la fiche RNCP
Dans les mois suivants la formation, certains des projets développés en écriture pendant le Master 2 pourront bénéficier des dispositifs mis en place par Ardèche Images pour favoriser la mise en production des films travaillés en formation. Chaque année, plusieurs projets obtiennent des aides à l’écriture, au développement et/ou à la production (CNC, SCAM, aides régionales…).
Créée à l’initiative d’Ardèche Images en 2010, devant la difficulté croissante pour l’ensemble de la profession à produire des premiers films documentaires de création, ces rencontres se déroulent sur trois jours intenses permettent chaque année au mois d’octobre à des jeunes auteurs issus des formations d’Ardèche Images et en partenariat avec l’Université Grenoble Alpes, de faire connaître leur projet à une quinzaine de producteurs et diffuseurs venus de toute la France et Belgique dans le cadre d’échanges collectifs et individuels.
Pendant les États Généraux du Film Documentaire de Lussas, l’école du documentaire organise des rencontres professionnelles à huis clos à destination de tandems auteur∙rice·s-réalisateur·rice∙s & producteur∙rice∙s et des acteur∙rice∙s du financement de la création documentaire pour des échanges approfondis sur leurs projets.
A l’origine du partenariat entre Ardèche Images et Images en bibliothèques, des étudiant·es du master 2 de réalisation de l’École documentaire de Lussas fabriquaient « les bandes-annonces » du Mois du doc à la fin de leur année scolaire.
Depuis 2022, c’est une carte blanche qui leur est confiée, avec toujours cette joie de continuer à créer ensemble, dans un temps très court, où l’idée suit le geste, où la forme fait naitre une idée… Ces « petites formes », sont faites pour être vues, pour circuler, être revues, diffusées sur vos sites web et réseaux sociaux, projetées pendant le Mois du doc comme des friandises en début de séances, mais aussi tout au long de l’année.
Lieu de formation de septembre à mi-novembre :
Université Grenoble Alpes, MaCI, 339, avenue Centrale, 38058 GRENOBLE
Lieu de formation de mi-novembre à fin juin :
L’imaginaïre, 300 Route de Mirabel 07170 LUSSAS
Dans la contact et accès de ce site, vous trouverez les explications pour vous rendre à Lussas.
Accueil Personnes en Situation de Handicap à Lussas :
Les locaux sont situés dans un batiment ERP, accessibles aux personnes à mobilité réduite.
N’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe pour préciser vos besoins et nous mettrons en oeuvre toutes les solutions et aménagements nécéssaires aux bonnes conditions de suivi de la formation. Pour plus d’informations, téléchargez ce PDF.
La formation ne met pas à disposition de logement pour les étudiants, mais facilite les démarches.
À Grenoble, des hébergements temporaires du Crous peuvent être mis à disposition des étudiants pour les mois de septembre mi-novembre.
A Lussas, il existe des possibilités de logements en appartements meublés individuels ou en colocation, à Lussas même ou à proximité. Nous vous transmettons des coordonnées le jour de la pré-rentrée lors des Etats généraux, et les nouveaux étudiants peuvent en discuter avec les étudiants de la précédente promotion, alors présents.
Pendant les Etats généraux, des terrains municipaux sont mis à dispostition pour le camping. La rubrique pratique du site répertorie des informations sur les autres possibilités de logements (campings, gîtes, hôtels).
L’ensemble des travaux du Master sont accompagnés de près par des professionnels en activité.
Le film sur la parole (entre 7 et 15 minutes) est écrit et tourné pendant les 3 premières semaines de décembre, puis monté pendant les 2 premières semaines de janvier. Pour le suivi de réalisation de ce premier film de l’année, un réalisateur est présent pour travailler avec les étudiants pendant 13 jours et un monteur sur toute la période de montage.
Un réalisateur est présent 26 jours pour le suivi de réalisation du film collectif (écriture, repérages et tournage de début février à début mars), et un monteur travaille avec le collectif d’étudiants pendant 17 jours pour monter ce film, qui a généralement une durée d’une heure.
Pour le film de fin d’études (entre 10 et 30 minutes) dont l’écriture, le tournage et le montage s’organisent sur 2 mois (avril et mai), chaque groupe de 6 étudiants est accompagné par un réalisateur (présent pendant 21 jours) et un monteur (à Lussas pour toute la durée du montage).
» Comment se fait un film à plusieurs ? Est-ce additionner les regards? Est-ce collectionner les subjectivités? C’est avant tout, expérimenter une autre poétique du cinéma qui associerait pédagogie et politique. A l’école documentaire de Lussas, les étudiants du Master 2 Documentaire de création se confrontent à cette pratique du film collectif. Un temps d’apprentissage de 7 semaines pendant lequel « réaliser » s’invente et se définit au moyen de l’appropriation collective des outils d’expression. » Pierre Hanau
« Le Film de fin d’études a l’ambition de sortir du cadre d’un exercice pédagogique pour devenir un film à part entière. Deux formateurs accompagnent les étudiants le long du processus créatif qui les mène de l’intuition d’une forme à un film fini : définition du projet et des intentions de réalisation, repérages, écriture — c’est à dire l’élaboration d’un dispositif spécifique et adéquat de captation du réel — et, finalement, tournage.
L’essentiel du travail des formateurs est d’être à l’écoute des réalisateurs, parfois d’aller chercher chez les étudiants l’intuition — voire le désir — d’un film qu’ils ne seraient pas encore en mesure d’énoncer puis de les aider à identifier — ou inventer — une forme pour véhiculer ce qu’ils voudraient que leur film raconte. Les étudiants partent sur le terrain avec des intentions précises et énoncées. De leur tournage, ils rapportent quotidiennement des images et des sons. Le visionnage critique de cette matière avec les formateurs leur permet de re-penser le dispositif afin que le réel réponde avec le plus d’éloquence possible aux questions posées par le cinéaste. L’enjeu : apprendre à raconter la réalité avec un point de vue, sans la trahir. » Emmanuel Parraud et Alain-Paul Mallard
» Une caméra ne peut capter que ce qui offre une surface visible. Comment faire, alors, pour parvenir à filmer ce qui — comme la pensée, mettons — n’en a pas ? En filmant la parole. En filmant l’autre en tant qu’être de parole.
Par le fait de se raconter, une personne s’inscrit verbalement dans le monde ; en racontant son monde, elle raconte le Monde.
Le cinéaste qui filme la parole ouvre un espace d’écoute — une écoute attentive, critique, respectueuse des temps dont le discours, le récit, ont besoin pour se construire, pour s’épanouir. Il écoute et observe, car quiconque parle devant une caméra offre son corps en tant que surface visible, un corps qui même à son insu s’exprime aussi (…). Dans l’acte de filmer, l’observation et l’écoute se rejoignent pour déceler, des concordances et discordances d’un flot simultané de mots et de gestes, la parole signifiante, celle qui révèle l’être.
Oui, la voix c’est l’âme faite corps. » Alain-Paul Mallard, écrivain, réalisateur, intervenant à l’école documentaire
Les étudiants ont présenté lors de leur sélection un projet de film documentaire. C’est ce projet qui va être développé tout au long de l’année. Il est destiné à être produit après la formation.
À toutes les étapes du cursus, les étudiants et leurs tuteurs effectuent des « allers et retours » avec la question de l’écriture en identifiant intentions, problématiques, idées de réalisation, références, etc.
Ils collectent notes de repérages, impressions et réflexions après-coup, “simple” description des images tournées, notes personnelles… tout ce qui généralement nourrit un projet documentaire.
Ardèche images
L’Imaginaire · 300 route de Mirabel
07170 · Lussas – France
+33 (0) 475 942 806
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